Localisée dans la région administrative de la Côte-Nord, à environ 1 heure et demie de voiture de la ville de Sept-Îles ou à 9 heures et demie de Québec, sur des territoires non cédés de la communauté innue, la Minganie est une grande municipalité régionale de comté (MRC). Celle-ci s’étend de Rivière-au-Tonnerre jusqu’à Natashquan. Sur sa route, vous pourrez y admirer des paysages sablonneux à perte de vue et des percées sur le golfe du Saint-Laurent comme vous n’en avez jamais vu auparavant. L’été dernier, j’ai mis mes pieds dans ce sable et j’ai eu la piqûre, ce n’est pas peu dire, je ne voulais plus partir. Allez hop, que le road trip commence!
Rivière-au-Tonnerre
C’est le village parfait pour profiter d’un matin ensoleillé. Quand on y arrive, on réalise rapidement que les vraies vacances sont en Minganie. L’air frais du large est si bon, l’église en bois qu’on aperçoit au loin est majestueuse et la lenteur du temps rythmé par les vagues du fleuve saura mettre un frein à votre vie effrénée. Profitez-en pour faire un arrêt à la Maison de la Chicoutai et encourager quelques cueilleurs du coin en découvrant cette baie si singulière.
Photo : Alexandre Rochette
Longue-Pointe-de-Mingan et Havre-Saint-Pierre
Ce sont les deux municipalités où vous pourrez embarquer pour l’excursion pour voir les monolithes de la Réserve de parc national de l’Archipel-de-Mingan. Il faut savoir que l’une ou l’autre des destinations n’offre pas les mêmes îles à visiter. Si vous souhaitez voir des monolithes spectaculaires, c’est mieux de partir du Havre-Saint-Pierre. Cependant, si ça ne vous dérange pas qu’ils soient moins imposants, mais que vous aimeriez voir des macareux en plus, il est préférable de choisir Longue-Pointe-de-Mingan.
Longue-Pointe-de-Mingan fut l’option choisie pour nous. J’ai été charmé par ces oiseaux marins qui se trouvaient par centaines sur l’Île aux Perroquets et de voir la végétation endémique de l’Île Nue, a été pour un coup de cœur instantané. C’est selon moi un des incontournables de toute la Côte-Nord au complet. Les amants de la nature seront enchantés et les enfants amusés, tout le monde appréciera.
Photo : Alexandre Rochette
Photo : Alexandre Rochette
Photo : Alexandre Rochette
Malheureusement
À cause de la pandémie, le Musée de la station de recherche des Îles Mingan, situé à Longue-Pointe-de-Mingan, était fermé mais on m’a dit à plusieurs reprises que c’est un plaisir d’y déambuler et d’en apprendre davantage sur les mammifères marins. J’y retournerai avec bonheur lorsque ce sera possible! Plusieurs auberges et motels sont disponibles sur place, de même que quelques endroits pour piquer sa tente à quelques grains de sable de la plage.
Photo : Alexandre Rochette
Photo : Alexandre Rochette
Le restaurant La Promenade, situé à Havre-Saint-Pierre, a été une belle surprise pour moi. En plus d’offrir une superbe vue sur la grève, ses plats sont copieux et exquis. J’ai pris un plat de pâtes aux fruits de mer et je le conseille à qui veut bien se bourrer la fraise de cette spécialité fraîche et bien nord-côtière.
Natashquan
Cet endroit est juste irréel… Comme beaucoup de personnes, j’ai découvert l’existence de cette municipalité magnifique grâce à Gilles Vigneault, quand j’étais tout petit. Ça faisait donc près de 20 ans qu’à cause d’un documentaire, j’avais une envie énorme de la visiter et je dois vous dire que je n’ai pas été déçu.
Les gens y sont accueillants, les plages de sable fin et rouge sont caressées par les vagues réchauffées par la baie. Son ambiance invite à la détente et ses paysages dépaysent qui le veut bien. Le site des Galets, avec ses « petites maisons blanches », est iconique et vous serez ravis.
Photo : Alexandre Rochette
Ensuite
Pour les gourmands, vous pourrez trouver votre dose quotidienne de cappuccino et des petits plats à partager (ou pas) au Café l’Échouerie. Il faut dire qu’on s’ennuyait pas mal d’un bon café de style third wave. Mon chum et moi y avons déjeuné, dîné et soupé dans la même journée, on était pas mal conquis. Surtout, pour le décor romantique que sa terrasse offre à l’heure du souper.
Un impératif! Même chose pour la chocolaterie La Coqueline, située sur la même rue, qui offre des chocolats fourrés aux parfums du terroir : baie de genévrier, thé du labrador, chicoutai, poivre des dunes, etc.
Photo : Alexandre Rochette
Photo : Alexandre Rochette
Pour ce qui est d’une bonne bière locale, l’endroit où s’arrêter est la Brasserie La Mouche. Surtout en vacances, la bière froide est plus qu’appréciée pour se détendre et jaser entre copains. Autour d’une Muddler bien fraîche, après une belle journée de plage, votre souhait sera réalité.
La visite de la maison natale de Gilles Vigneault est aussi un essentiel de votre escapade dans ce coin de pays. Juste en face, vous trouverez une mignonne boutique, Un air de par ici, qui satisfera votre curiosité.
Pour dormir
On y a piqué notre tente au camping municipal. On ne s’attendait pas à ça, mais ce fut un coup de cœur. Tout est à distance de marche, c’est bien aménagé et, en prime, des dizaines d’étoiles filantes animaient la nuit noire tandis que les feux de joie rythmaient l’espace à leur tour.
Photo : Alexandre Rochette
Kegaska
C’est littéralement la fin de la 138. Tant qu’à être aussi loin, profitez-en pour aller jusqu’au bout de la track comme on dit. Effectivement, un bout de route en gravelle de près d’une heure sépare Natashquan de Kegaska, une mignonne municipalité située dans la MRC de la Basse-Côte-Nord. Après Kegaska, il faut se déplacer en bateau ou en avion pour visiter les autres villages de ce coin du Québec.
Je vous conseille d’y aller tôt le matin, car la route est étroite et plus le jour est entamé, plus le chemin se remplit de voitures de touristes en quête d’une photo avec les panneaux.
Photo : Alexandre Rochette
Pour en apprendre davantage sur ce coin du Québec et ses attraits touristiques, lisez Sept-Îles en 3 journées thématiques et pour découvrir ses saveurs uniques, c’est ici! Bonne lecture.
*Il est à noter que ce voyage est carboneutre : 4 arbres ont été plantés au Québec par Carbone Boréal pour compenser les émissions de dioxyde de carbone des déplacements.
Révision linguistique : Gabrielle Bernier
