Jérémie Kyala : Le temps d’un aller-retour

0 Partages
0
0
0

Jérémie Kyala est un jeune designer et photographe qui demeure à Québec. Il est originaire de la République démocratique du Congo et a habité plusieurs années en Belgique. Il est marié avec une bonne amie à moi et je l’ai connu en faisant des séances de portraits photo avec lui, il y a plus de 5 ans déjà. C’est quelqu’un d’hyper intéressant et de cultivé, qui a toujours mille et un projets. Justement, il y a quelque temps, il a créé ES PACE avec sa femme Laurie et j’aimerais vraiment vous présenter leur beau projet et ce bel humain. 

Jérémie Kyala
Photo : Alexandre Rochette

Parle-moi un peu de toi :


« Je m’appelle Jérémie Kyala, j’aime beaucoup réfléchir et échanger avec les autres personnes sur des informations et des manières de penser. J’aime les belles choses, tout ce qui est beau et ce qui est intéressant en fait, mais surtout, de les partager avec des gens que j’apprécie… Ah oui, j’aime avoir du fun aussi! »

Une cause qui te tient à cœur :


« Ce serait actuellement de maximiser le potentiel des gens et de les rendre heureux avec des objets et des lieux. Je pense que si tu améliores un élément de la vie des gens, tu peux régler beaucoup de problèmes, et ce, même au niveau de la santé mentale. Il faut démocratiser le fait d’être entourés de beaux pour se sentir tous plus heureux et avoir une meilleure qualité de vie. »

Ce qui te met hors de toi :


« Lorsqu’une ressource est mal utilisée, que quelque chose est mal fait ou qu’une chose a été faite juste pour s’enrichir. »

Est-ce que tu t’impliques dans ta communauté? : 


« Euh, oui, je pense. J’essaie d’être vraiment plus inclusif dans la vie envers tout le monde. Oui, envers ma communauté aussi, mais je veux que tout le monde puisse partager ensemble le bon des êtres humains et que l’on puisse remarquer qu’en fait, on est tous égaux. »

Ton plus beau voyage au Québec :


« La Malbaie. En fait Charlevoix au complet, j’ai trouvé ça magnifique. Ce qui est fou, c’est la grandeur des paysages et du fleuve. C’est extrêmement beau. J’ai grandi dans un endroit où les fleuves sont dans des lits artificiels, donc de voir la grandeur du fleuve, je trouve ça magnifique. La nature est incroyablement belle! »

Jérémie Kyala
Photo : Alexandre Rochette
Jérémie Kyala
Photo : Alexandre Rochette
Jérémie Kyala
Photo : Alexandre Rochette

Plus jeune, aimais-tu l’école? :


« Non. J’aimais apprendre, mais ce que je n’aimais pas, c’était le rejet. Par exemple, si on demande aux enfants de dessiner une maison, s’il y a un enfant qui la dessine différemment, l’enseignant va dire que ce n’est pas comme ça qu’on doit la dessiner. La façon dont on éduque les enfants est trop formative et ça peut être dévastateur sur un enfant si on lui inculque que c’est comme ça qu’il doit être en ne prenant pas compte de ses origines, de sa classe sociale, de son orientation sexuelle, etc. Mais je veux ajouter que l’école, c’est très important! »

Ta relation avec le temps :


« Le temps, c’est une invention […] Tu ne peux pas avoir une relation avec le temps, tu subis le temps. Donc soit tu décides de vivre avec, soit tu le gaspilles. Le temps, c’est quelque chose de précieux, mais je pense que c’est comparable à de l’air : il est là et c’est à toi de voir comment tu veux vivre avec. Personnellement, j’aime prendre mon temps pour certaines choses, puis parfois, j’aime aller plus vite pour d’autres. »

Ta plus grande réussite personnelle :


« Réaliser que je suis mortel, que je suis un être humain, comme toutes les personnes vivant sur cette terre. Qu’on vit tous d’émotions, de souffrances, d’amour et que ça, c’est commun à tout le monde. »

Ta plus grande réussite professionnelle :


« Lorsque j’étais jeune, en Belgique, j’étais dans une petite chorale à l’église. Parfois on allait chanter pour les aînés dans des maisons de repos, puis ils étaient tellement heureux. Plus récemment, ici, j’ai eu aussi le projet de prendre en portrait des familles moins fortunées qui ne pouvaient pas se le permettre. Ça faisait du bien d’aider son prochain en pratiquant une de mes passions, la photographie. »

Jérémie Kyala
Photo : Alexandre Rochette
Jérémie Kyala et Laurie Grondines
Jérémie Kyala et Laurie Grondines
Photo : Alexandre Rochette

Qui est ta plus grande source d’inspiration, et pourquoi? :


« J’ai plusieurs sources d’inspiration, mais la première serait Laurie [sa femme]. Parce que c’est une personne qui sait faire attention à ses proches et qui fait toujours ressortir le meilleur chez quelqu’un. Puis ça, c’est une qualité qui, je trouve, est importante dans le monde dans lequel on vit.

Ensuite, il y a toutes les personnes intègres qui font des actions dans le but de faire du bien, de rendre service à l’humanité. Ceux qui veulent redonner à la société et où le gain de l’argent n’est pas le but premier. Ça peut aller de Michelle Obama à Tupac… ça m’inspire tellement à faire pareil! »

Parle-moi d’ES PACE :


« ES PACE est une marque de vêtements inspirée des bâtiments industriels et de la culture des Bantous, dont le but est la maximisation. Maximiser le potentiel humain, le design, le bonheur, la protection de l’environnement, le confort, etc. Par exemple, j’ai fait un t-shirt dernièrement et j’ai développé une couleur rouge inspirée du sol. Un gros problème, c’est que ça prend beaucoup d’eau. Donc j’ai décidé de le faire en édition hyper limitée parce que je trouvais que j’avais trop pris d’eau. Plus tard, avec des moyens, j’aimerais avoir des vêtements qui ne prennent pas beaucoup d’eau et d’électricité. J’aimerais aussi gaspiller le moins possible et utiliser l’entièreté du tissu sans compromettre la qualité du design. Quand tu aimes quelque chose, tu en parles aux gens que tu aimes, tu veux le partager. Pour l’instant, on n’est pas encore capables de le faire à un prix abordable, pour tous les budgets, mais on travaille fort là-dessus. J’aimerais qu’éventuellement, ES PACE ait une gamme d’objets aussi. J’aimerais vraiment développer en Afrique plus tard, mais ça prend des gens qui croient au projet et du capital. » 

« ES PACE est une marque de vêtements inspirée des bâtiments industriels et de la culture des Bantous, dont le but est la maximisation. Maximiser le potentiel humain, le design, le bonheur, la protection de l’environnement, le confort. »

Jérémie Kyala
Jérémie Kyala
Photo : Alexandre Rochette

Ton repas préféré :


« Les tacos »

Le métier que tu voulais faire quand tu étais petit :


« Chirurgien cardiaque parce que j’aimais ça tout ouvrir haha, mais une chance que je ne suis pas chirurgien cardiaque. »

Sucré ou salé :


« Sucré »

Ta saison préférée :


« L’été »

Ton objet préféré :


« Mon carnet. Parce que c’est rapide. Si l’iPad Pro arrive à la même vitesse d’exécution que le carnet, j’irai avec le iPad pro. L’idée que tu as maintenant est plus rapidement transcrite et mieux dans un carnet. »

Ton odeur préférée :


« Le gin tonique… Hahaha! J’adore cette odeur, j’aimerais un parfum à base de gin. »

Jérémie Kyala
Jérémie Kyala
Photo : Alexandre Rochette

Ton artiste visuel préféré :


« C’est une agence architecturale en fait, c’est SANAA […] Ce sont eux qui ont fait le Louvre-Lens. C’est insane. Tout, tout, tout! En fait, le chemin pour se rendre au musée, entrer au musée, visiter le musée, c’était WHAT? Quand tu mets un espace comme ça pour tout le monde. Quand le télétravail est arrivé, les gens on prit conscience que l’espace est hyper important. » 

Ton film préféré :


« Honnêtement? Hahaha, Brewster’s Millions, c’est un film avec l’humoriste américain. Une histoire d’héritier qui doit dépenser des millions de dollars en quelques jours avec certaines conditions pour avoir la grosse somme. Au final, ça termine que le gars crée quelque chose de bien, il aide des gens en les embauchant, en autres. Ça m’inspire!

Ah non, merde, j’en ai un deuxième : There Will Be Blood, parce que Daniel Day-Lewis est juste trop bon. L’histoire est pas mal aussi, c’est dark, mais c’est bien. »

Ta marque québécoise de vêtements préférée :


« Matt & Nat, je crois »

Ta fête préférée :


« Le 31 décembre, parce que c’est un nouveau cycle. »

La toune que tu as dans la tête présentement :


« Hahaha, sérieux? C’est WAP! »

Pour acheter des articles ES PACE en ligne, c’est ici. Voici le profil Instagram de Jérémie et celui d‘ES PACE. Restez à l’affut!

Révision linguistique : Gabrielle Bernier

0 Partages
Vous aimerez aussi